lundi 16 février 2009

5ème jour:--TRANSFERT POUR LE PAYS DOGON----------------20 janvier 2009









Nous arrivons en fin de matinée aux portes du pays Dogon. Une halte est prévue au village de Songho.
Au pied des falaises qui le surplombent, nous admirons les peintures rupestres qui sont renouvelées régulièrement pour les cérémonies de circoncision et d’initiation des jeunes adolescents.
Le guide tente de nous faire saisir les liens complexes qui existent entre l’histoire, la légende, et le symbolisme des figures représentées. Même si nous ne mémorisons pas tous les détails, ces explications nous donnent quelques bases pour appréhender la façon de voir le monde des Dogons.
En passant prés des habitations, nous saluons deux ou trois personnes importantes du village auxquelles nous offrons des noix de kola pour les remercier de leur hospitalité. Ici ces noix de kola, qui entre parenthèse, sont d’une amertume absolument épouvantable, sont très prisées.
Des goûts et des couleurs…..Personnellement, j’apprécie plus qu’on m’apporte des chocolats quand on vient me voir.





Oon remarque particulièrement les greniers, qui tranchent sur le reste de l’habitat.
Ils sont de différentes tailles et toujours recouverts d’un toit de chaume conique. Celui de l’homme est plus grand et possède trois portes : une en haut pour s’y glisser, et déposer les grains, les deux autres dessous, pour faire sortir les dits grains. Il contient ainsi la réserve pour nourrir la famille. Celui de la femme lui, est pour son usage personnel. Elle seule a droit d’y accéder, et elle peut ainsi y remiser ses secrets, ses bijoux, ou bien des épices : il n’a qu’une porte, mais plusieurs compartiments à l’intérieur. Le nombre de greniers femelles dénote la richesse du mari (nombre de femmes).







Au centre du village se trouve la case à palabres dont le toit constitué traditionnellement de huit couches de végétaux, repose sur huit piliers.
Cette togouna, abrite le mini tribunal, présidé par les anciens. Lors de querelles ou de litiges, et en cas de colère d’un des participants qui se lève brusquement, le plafond bas le rappelle à la raison en lui cognant la tête.
J’allais oublier de parler de l’école. Nous avons trouvé l’instituteur, seul dans sa classe, car les élèves venaient de partir. Il nous a donné un aperçu de son activité avec beaucoup de gentillesse. Le matin il s’occupe d’une partie des enfants du village, et l’après midi de l’autre. Comme ils doivent participer aux travaux de la vie quotidienne, cette organisation évite l’absentéisme. Les jours fériés et les week-ends il prend en charge l’alphabétisation des adultes. Tout ça avec un minimum de moyens et un salaire qu’on n’ose pas imaginer.
Après cette visite encore de la route, jusqu’à Bandiagara, puis de la piste. Nous croisons beaucoup de femmes et d’enfants qui reviennent vers leur village en portant de lourdes charges, d’ autres sont encore au travail au milieu des champs. La culture de l’oignon découpe le paysage en petits carrés verdoyants.




Et nous voici enfin parvenus à Sangha, notre campement chez les Dogons. L’installation est rustique, mais l’ambiance sympathique.
Pendant le repas nous étudions le programme de la journée de demain. Les plus sportifs descendront à pied du plateau jusqu’en bas des falaises, par les failles dans la roche, les autres effectueront la descente en 4X4, par la piste carrossable. Et tout ce petit monde se rejoindra au village de Banani.

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