samedi 21 février 2009

6ème jour:--VISITE DU PAYS DOGON-----------------------------21 janvier 2009








Nous partons donc à pied, de grand matin, accompagnés d’un guide. A la sortie du village nous passons devant l’abattoir. Ici les animaux, un zébu en l’occurrence, sont tués et dépecés en plein air. Le crime a eu lieu depuis quelque temps, car les quartiers de viande sont rassemblés d’un coté, les viscères de l’autre, et la peau de la bête, déployée sur un rocher où le soleil va la dessécher. Nous n’avons pas le temps de nous attendrir, le guide est déjà loin devant. Nous marchons sur des immenses strates de pierre plates. Arrivés sur le bord du plateau, le splendide panorama qui s’étend sous nos pieds nous fait oublier cette boucherie un peu trop violente pour nos âmes sensibles (nous voulons bien être des consommateurs de viande, mais préférons ne pas voir les tueurs de bétail à l’œuvre).





Après avoir apprécié le point de vue du haut de la falaise, nous reprenons le sentier et nous arrivons à un immense tunnel long de 100 mètres qui traverse la montagne de part en part. Dans cet abri, plusieurs vendeurs ont installé leurs marchandises à même le sol : statuettes, portes sculptées, masques, colliers,… Ils attendent patiemment les clients que la piste qui débouche à proximité pourrait leur amener. A coté d’eux des enfants en petit groupe scandent des refrains très rythmés. Leur ardeur augmente avec l’arrivée des touristes et cesse dés que ceux-ci s’éloignent.







Quand nous parvenons à la lumière du jour, nous surplombons à nouveau les plaines dogons. Puis nous revenons sur nos pas et nous dirigeons vers un petit sentier à fleur de colline. Nous passons sous un majestueux baobab dont le tronc est tout scarifié. Nous avons droit à une explication botanique sur le pelage du baobab, une dissection du fruit, puis le guide nous montre comment les dogons en font un instrument de musique. Plus loin, nous contournons la maison du peintre Miguel Barcelo qui vient de temps en temps se ressourcer dans la région.
Elle se trouve à proximité d’un petit village dogon très tranquille. Dés les premières maisons deux ou trois enfants se bousculent pour nous prendre la main. Quand nous quittons le village ils continuent à nous accompagner sur le sentier escarpé, puis, après un virage les petites mains se retirent des nôtres, et ils s’envolent comme des moineaux.





Puis rapidement, nous passons aux choses sérieuses. Nous nous engouffrons dans la faille de la falaise. La progression se fait au milieu d’énormes pierres en éboulis. Il faut bien regarder où l’on pose le pied avant de prendre son appui : parfois les roches sont branlantes, parfois le terrain est glissant.
Le petit jeune qui accompagne le guide, me tend la main dés qu’un écueil se présente. Tant de sollicitude finirait presque par me vexer. D'accord, je n'ai pas la carrure de Laure Manaudou, mais quand même. J’essaie donc de surmonter les difficultés avant qu’il ne me propose son aide.
Un peu avant midi nous parvenons à l’entrée du village de Banani où nous retrouvons le reste du groupe.
Ils sont en train de se remettre de leurs émotions devant un jus de fruit. La descente de la piste en 4x4 était semble t-il plus impressionnante que notre parcours à pied.



L’instituteur du village veut bien nous présenter sa classe et comme les cours ne sont pas terminés, nous avons droit à un accueil dans les règles de l’art, avec le bonjour en chœur des enfants et une petite chanson en notre honneur.






Puis nous allons voir les caïmans sacrés du lac d’Amani. Même s’ils ont l’air complètement somnolents je crois bien qu’ils ne dorment que d’un œil.






Ensuite, nouvelle randonnée vers un village dont j’ai oublié le nom, et là nous pouvons voir de très prés les anciens habitacles des Telems, premiers habitants de la région.






Après cette journée bien remplie, nous remontons dans le 4X4, qui va nous conduire jusqu’à Bendiagara où nous allons passer la nuit. Le chauffeur est inquiet car les cahots de la piste de la falaise dogon ont quelque peu malmené la voiture et il y a une fuite d’huile : un joint de cardan est fendu.
Dés notre arrivée à l’étape, il va colmater avec les moyens du bord afin que notre voyage puisse continuer en toute sécurité.
Cette nuit, nous allons dormir dans un hôtel suisse, sûrement le plus luxueux que nous ayons eu depuis le début de notre séjour. Chaque chambre est un petit bungalow en forme de case ronde. C’est très coquet, seule l’insonorisation laisse un peu à désirer, quand les voisins de la chambre d’à coté discutent, même à mi-voix, vous pouvez participer à la conversation sans problème.
Un autre détail assez amusant, le système de fermeture de la porte séparant la chambre de la salle de bain : une brosse à habit, c’est inattendu mais finalement assez efficace. Les poils un peu rigides de la brosse s’agrippent au chambranle de la porte, mais cèdent sans problème sous la poussée.

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